Trente ans plus tard."Tout est calme et pourtant, l'humeur semble être à la fête, à la cantina de Coruscant.
J'observe un Mirakula siroter son breuvage, affublé d'une bien étrange compagnie... Certains Jedis ont l'âme noire et il ne fait aucun doute sur leur imprécation frivole dans des activités que la Force honnit. Je sens qu'il se passe des choses...
- Avez-vous conscience que vos pairs arborent un caractère opiniâtre ? Le sens du devoir semble avoir abandonné ses êtres. Faites attention car la Force ne tarit pas de semonces sur les membres dont la foi vacille.
- Jedi, Je m'entoure des membres qu'il m'aura plu de choisir et converse avec la populace sans avoir besoin de vos conseils.
- Veuillez excuser mon intervention, jeune Mirakula. Il n'était pas dans mes desseins de vous nuire, mais simplement de vous prévenir de ce que la Force me conseille. Le nombre de chevaliers qui se détournent du droit chemin semble être recrudescent.
- Je me targue d'avoir moi-même une faculté de jugement suffisante. Je n'ai nul besoin de vos conseils que vous estimez éclairé.
Soit. Je finis mon verre sans ajouter mot. Le Mirakula dont l'exaspération causée par mon irruption est palpable finit par sortir du bâtiment. Armé d'un doute coriace, je me décide à le suivre. Lorsqu'il abandonne la marche lente pour un pas plus hâtif, je ne renonce pas. Peu à peu, nous nous enfonçons à un intervalle suffisant - pour ne pas trahir ma compagnie dont il ne voudrait pas - vers des quartiers plus sombres. Mes doutes étaient fondés : Le Mirakula converse avec ce qui semble être un ennemi de la force. Un Sith.
Mon sabre me ceint et je sens sa force qui me rassure et me fais poursuivre ma route. Arrivé à leurs flancs, j'entends à peine les conversations. La posture immobile m'ankylose et un spasme musculaire m'en libère.
Je suis démasqué.
Le Sith a sorti son sabre laser à double lame rouge. Je dégaine lorsqu'il me charge. Le combat est intense, mon adversaire manie l'arme avec une perfection mesurée tandis que le Mirakula s'échappe. Le combat me pousse dans mes derniers retranchements. Les secondes se transforment en autant de minutes qui s'égrènent à une vitesse qui semble ralentie. Je prend l'avantage lorsque le Sith tente une manœuvre pour me faire choir. C'est un échec, je le désarme et le tient en joue.
Mes supplications puis mes invectives le laissent coi et me pousse à la menace. Il ne réagit pas plus que cela. Un vaisseau nous survole et je sens un poids atterrir sur mon front. Vacillant, je n'ai pas le temps de me relever, le Sith s'évade par la voie des airs.
En me relevant, je me demande ce qu'il se passe. Dois-je avertir le conseil ? L'ordre Jedi et son bien-fondé souffre de ce genre de mutinerie. Il y en aura d'autres...
Prudence est mère de vertu, la Force en est le géniteur. Ligne de conduite acceptée, je m'en vais quérir le Conseil Jedi.
Maskar Hadd,
Chevalier de la République.
